Sylvie a prêté quelques éléments de sa collection à une association de Boissy-sous-Saint-Yon, ce qui lui a valu d'être invitée à la visiter ; profitons-en !
Cette expo dura jusqu'au dimanche 2 février. Elle sera à Etampes en mars prochain.
Sylvie a prêté quelques éléments de sa collection à une association de Boissy-sous-Saint-Yon, ce qui lui a valu d'être invitée à la visiter ; profitons-en !
Cette expo dura jusqu'au dimanche 2 février. Elle sera à Etampes en mars prochain.
C'est MON poêle !
Vive le Baron Bich. Nous sommes nombreux à savoir que cet aristocrate est le personnage qui a créé les produits à l’image de XXème siècle. C’est lui qui a lancé l’objet jetable dans divers domaines. Certes et heureusement, l’esprit de ce siècle s’efface pour le recyclage. Mais convenons tout de même que l’invention du stylo a été une grande avancée pour les générations d’enfants qui se sont succédées à l’apprentissage de l’écriture. Il est loin le temps des buvards glissant sur la feuille et des taches partout… jusque dans le dos des enseignants !
Un outil de la démocratie locale
Mais si nous rendons hommage à cet industriel, c’est à cause de son apport majeur pour la démocratie locale. Dans un isoloir, c’est beaucoup plus facile de rayer des noms sur les bulletins de vote. Là, il s’agit des petites communes puisque nos citadins n’ont pas la lourde tâche de pouvoir éliminer ceux qui n’ont pas la capacité, n’ont plus la force, n’ont plus la vision, se sont dévoués malgré leur manque d’envie…
Que de gens providentiels dans nos petites communes
Il faut se souvenir d’il y a treize ans. La télévision régionale était venue en Sancerrois et avait constaté que beaucoup de maires de soixante-dix ans et plus auraient bien aimé continuer mais étaient exténués. Parmi ceux-ci, s’était exprimé le nôtre qui affichait pourtant tout juste sa soixantaine triomphante. Il arguait du fait que les habitants étaient difficiles à satisfaire. Mais, finalement, « sur l’amicale pression de ses proches », il s’était dévoué… pour ne pas être élu au premier tour et abandonner au second. Comme quoi, finalement, les habitants l’ont satisfait.
Les maires protestent
Nous avons vu des maires demander la prolongation de leur bail dans leur mairie. Mais, si l’on en croit la Voix du Sancerrois qui est un hebdomadaire bien informé, au mois de décembre dernier, certains d’entre eux ont protesté contre la nouvelle organisation scolaire, jugeant qu’elle n’était pas applicable par nos communes. Un jeune maire a pris la tête de cette insurrection tandis qu’une fringante élue proposait même d’organiser une manifestation.
Il est hors de question d’accuser ces élus d’avoir une attitude politique, de préférer l’intérêt électoraliste de leur parti politique s’il en ont un. Ce serait mesquin de leur part d’avoir une telle préférence alors que l’avenir de nos enfants avait été envisagé par l’ancienne majorité et qu’il a été mis en place par la nouvelle. Certains maires ont réussi. Eux ne pourront pas, disent-ils ? Alors, le plus raisonnable, c’est de les aider à retourner à leur charrue comme Cincinnatus, le dictateur de la République de Rome.
Quand va-t-il arriver ?
Une longue longue attente (Paroles d'Edgard Faure)
une attente épuisante...
Après une trève hivernale bien méritée (?), nous continuons à vous rencontrer :
- à Châteaumeillant, librairie - Maison de la Presse Dumont, le vendredi 7 mars de 9 heures et demi à midi ;
- et à La Chapelle-Saint-Ursin le jeudi 20 mars dans le cadre d'une causerie.
Très heureux de vous retrouver.
Ce n'est pas un canard qui nous a envoyés...
en mission !
Pourtant l'atmosphère se promettait d'être fraîche...
très fraîche...
très, très fraîche.
Quittons notre stationnement.
La vérité ne sera pas avant le Puy,
ni dans le Puy,
ni sur le Puy...
Et finalement on est sorti de l'auberge... rouge.
Hier seulement, nous avons reçu la profession de foi de la seule équipe qui se présente. Deux jours pour l'analyser, la décortiquer... c'est court mais largement suffisant tant fourmille le vide dans le détail.
Et pourtant ! Nous savons que le grand dada de la municipalité sortante auto-reconduite, c'est le commerce. C'est tellement évident, ce souci, qu'il n'y a aucun commerçant de commerce local dans l'équipe. Et on a décidé d'engager les fonds publics, qu'ils soient de collectivités locales, nationale ou européenne pour une boulangerie. A-t-on vu, dans la présentation sur le bulletin municipal annuel, d'étude de marché. Certes, un employé de la chambre de métiers a participé à une réunion. Mais pas d'étude de viabilité à l'horizon !
Et pourtant, l'intérêt de la commune n'est pas un bâtiment vide de plus au bout de deux ans. Mais un service supplémentaire.
Et pourtant, nous avons vu la grande efficacité dans les projets : une étude fort onéreuse en vue d'un remembrement est passée à la trappe.
Quant au bien vivre, certes, le bourg a été réhabilité. Avec un aménagement du haut tel que la commune est dans le paradoxe : tous les lieux où l'on doit concentrer le stationnement de véhicules sont dans le haut : église, salle des fêtes, salle de réunions, mairie et école. Dans l'aménagement précité, qu'a-t-on fait en ce lieu ? divisé le nombre de places de parc auto ! Résultat, une totale anarchie dans le stationnement automobile à chaque manifestation.
Certes, il peut être argué que ce sont les services techniques qui l'on proposé. Mais c'est le conseil qui l'a accepté. Et qui est donc responsable de la mauvaise gestion de l'urbanisme.
Alors que conclure ? Qu'avec une telle gestion à vue de nez, il est grand temps que les communes disparaissent au profit des communautés de communes qui auront une manière moins infantile et plus rigoureuse pour aborder la gestion publique.
Pour respecter la législation, les commentaires de cette page seront fermés de ce soir, 21 mars à 21 heures au dimanche 23 mars, 20 heures.
Jeudi 20 mars, nous avons évoqué les Grandes affaires criminelles du Cher au restaurant Le Marais à Plaimpied devant un groupe de Berruyers.
Deux titres vont fleurir ce printemps aux éditions AàZ :
Un roman jeunesse de Florence Semence. Il sera dans les linéaires avant la fin de ce mois.
Le témoignage de Roger Sandrier, le père du député honoraire sur sa Résistance avait été édité à compte d'auteur en 2003. A la demande de son fils, nous en assurons une nouvelle publication. Dans celle-ci, plusieurs ajouts : une vidéo où Jean-Claude Sandrier présente le livre. Cette vidéo a été réalisée au Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges et du Cher. Elle est disponible depuis le livre papier. Autre ajout, le programme du Conseil National de la Résistance. Et enfin, le texte de remerciement d'une juive protégée par la population de Châteaumeillant.
Au cours de l'année plusieurs livres de AàZ bénéficieront de la nouvelle technologie qui rend le papier bavard :
"Henrichemont, cité de Sully" et "Aubigny, cité des Stuarts" pour lesquels Florence Semence a déjà enregistré les textes.
Une proposition de Julien Molard de commenter "Les protestants dans le colloque de Sancerre" a été acceptée par Jean-Pierre Gueneau, le frère de l'auteur.
Mais le plus gros problème pour l'éditeur AàZ, c'est de mettre au travail Jean-Baptiste Luron pour rendre multimédia ses livres "Comment qu'y causont", "Souvenirs des veillées" et "Berry d'hier histoires d'aujourd'hui".
Samedi 19 avril, veille de pâques, deux rendez-vous à Aubigny :
- le matin, nous signerons "les grandes affaires criminelles du Cher"à la librairie maison de la presse rue du prieuré à Aubigny-sur-Nère.
- l'après-midi, à 16 heures, nous présenterons les crimes de la région d'Aubigny à la bibliothèque d'Aubingny-sur-Nère, place de la Résistance.
Ce sera le 29 avril à 18 heures que Jean-Claude Sandrier présentera le livre de son père dans l'amphithéâtre des archives départementales rue Heurtault de Lammerville à Bourges.
Voici la quatrième de couverture :
A travers son expérience personnelle, Roger Sandrier a voulu, incité par des amis, faire un acte pour la mémoire, c'est-à-dire un acte pour l'avenir.
De l'assassinat de la République Espagnole qui décida de son engagement politique au Capitaine de l'Armée du Rhin, commandée par le Maréchal de Lattre de Tassigny, Roger Sandrier nous propose un récit particulièrement vivant, nous faisant entrer d'une manière très concrète dans la vie d'un résistant et d'un résistant de la première heure car les risques il commença à les prendre dès la fin de l'année 1940.
Chacun pourra mesurer une nouvelle fois comment la Résistance, ce réseau de femmes et d'hommes réunis pour l'amour de la liberté, l'amour de leur pays et des valeurs républicaines, épris pour beaucoup d'un idéal de justice sociale, a joué un rôle essentiel dans la liberté de la France et la défaite du nazisme et du fascisme.
Roger Sandrier est né à Reims le 5 novembre 1921 mais a passé pratiquement toute sa vie à Châteaumeillant, dans le Cher.
Fin 1940, il accomplit ses premiers actes de résistant en étant, à dix-neuf ans, membre du triangle de direction du PCF à Châteaumeillant.
Clandestin dès mars 1943, il occupe différentes responsabilités dans plusieurs départements. Capitaine FTP, il participe personnellement à de nombreuses actions armées et aux libérations de Montluçon et Moulins. Après un stage à l'Ecole Militaire, il part rejoindre, comme Capitaine, l'Armée du Rhin.
Roger Sandrier a été nommé Chevalier de la Légion d'Honneur le 22 septembre 1953. Il est aussi titulaire de la Croix de guerre et de la Croix du Combattant volontaire de la Résistance.
Les revenus destinés à la famille de Roger Sandrier, selon le souhait de Jean-Claude Sandrier, seront intégralement versés au Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges et du Cher. La précédente édition a permis de faire un don de 5870 €uros à ce musée. Cette somme a servi à éditer un cd-rom sur la Résistance dans le Cher pour tous les lycées et collèges du département.
édition papier : 14X20, broché, 120 pages, 15 €uros.
Hier soir, vers 17 heures 30, après avoir pris quelques croquettes, elle est ressortie. On espérait qu'elle ait été enfermée chez notre voisin... Hélas non... Si vous voyez Inn, elle est tatouée, mais vous pouvez nous contacter ici.
Hier, plongée dans les archives et vieux papiers pour retrouver des lettres de poilus.
Parmi les trouvailles
ce tract des gaullistes pour les législatives de 1951
Dans nos archives, toujours, ce périodique agricole :
en page intérieure :
Et dire qu'il y en a qui paient pour donner cette prestation !
voir aussi l'album
Mardi 29 avril, comme annoncé ici, Jean-Claude Sndrier a présenté le livre de son père, Roger, dans l'amphithéâtre du Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges. Voici quelques bons moments :
.
Jean-Claude Sandrier, ancien député, signe son livre à l'ancien Président du département
Bientôt une deuxième petite copine ; alors plus de fugue dans la cave du voisin !
Quelques sorties sont encore à venir dans le cadre des "Grandes affaires criminelles du Cher" :
Le samedi 14 juin à la maison de la presse de Dun-sur-Auron où nous dédicacerons pour nos chers lecteurs
et le dimanche 12 octobre dans le cadre d'une Journée de Marie du Berry : "Avec Passaplan ou l'or des Chouans". Nous y expliquerons que, en agissant en professionnels, nous avons pratiqué la confrontation des sources. Ce qui nous a amenés à proposer dans "Les grandes affaires criminelles du Cher" l'explication la plus vraisemblable de cette énigme.
Voici le programme de cette journée :
Journée de Marie du Berry
Avec « Passaplan» ou l’Or des Chouans
Dimanche 12 octobre 2014 A Sens-Beaujeu
À 9 h 45 :Rendez-vous à Sens-Beaujeu à la mairie ???
Conférence sur les lieux
Un épisode de la Petite Vendée Sancerroise
par Jacques Hardy
Après une conférence en août au Cercle historique de Sancerre, sur Phélippeaux (lechef de l’armée catholique et royale), Jacques Hardyqui a présenté en 2010, le personnage d’Hyde de Neuville, l’ami de Chateaubriand, propose de commenter aujourd’hui un épisode dela Petite Vendée Sancerroise en 1796, après l’insurrection royaliste et l’échec de la prise de Sancerre menée par Lepicard de Phélippeaux dit Passaplan, sur la grande place de Sens-Beaujeu qui a été le théâtre d’un affrontement sanglant entre lesBleus et les Blancs.
A l’issue de ce combat, un porteur du trésor de guerre(ce que la mémoire orale a appelé l’Or des Chouans) s’est rendu dans un moulin de la région pour le cacher.
D’après Lucien Jenny, l’historien de Bué (fin XIX), quatre ans plus tard, des chauffeurs (brigands) cherchant le trésor de guerre, se sont dirigés vers l’étang de Mourût et ont torturé le meunier de Mourût, celui-ci n’a pas pu avouer où se trouvait le trésor puisqu’il n’avait pas été caché chez lui, disait-il, alors ilsl’ont assassiné, le crime est resté impuni et le trésor introuvable Pierre-Georges Duhamel a décrit toute cette histoire dans un premier roman de « l’Or des Chouans » qu’il a ensuite réécrit et publié sous le titre « Le trésor du moulin de Mourût ».
Le moulin selon l'illustration de l'ouvrage de Lucien Jeny
Halte au moulin de Mourût :
À 13 h. Déjeunerau Restaurant Au Gré des Ouches à Morogues
A 15 h 30 : Et si on s’était trompé et de meunier et de moulin …
A Neuilly en Sancerre, au bord de la Sauldre naissante, se trouve le moulin de la Croix qui dépend du château de la Croix ayant appartenu à une vieille famille du Sancerrois, les Chenus.
Sylvie Balland et Jean-Baptiste Luron, auteurs d’un ouvrage intitulé Les Grandes Affaires criminelles du Cher, pensent que les assassins du meunier de Mourût se sont trompés et de moulin et de meunier. Marie du Berry les accueillera et nous découvrirons ensemble, que cette thèse selon toute vraisemblance, est tout à fait plausible.
Réservation obligatoire : Prix de la journée : 50 € par pers
Pour mémoire, voici le bilan de nos sorties depuis la parution de notre ouvrage aux éditions de Borée :
Date | À partir | genre | lieu |
Septembre 2013 | |||
Mercredi 18 | 16:10 | émission | |
samedi 21 | 09:00 | Dédicace | Maison de la Presse de Vierzon |
|
| 2 articles + annonce | Berry Républicain |
|
| 2 articles + annonce | La Voix du Sancerrois |
|
| 3 émissions | RCF en Berry |
|
| 1 émission | Radio Résonance |
|
| Article | Gilblog |
|
| 2 articles + annonce | L’écho du Berry |
samedi 28 | 10:00 | Dédicace | Café librairie de Sancerre |
Octobre 2013 | |||
samedi 5 | 15:00 | Dédicace | la Poterne à Bourges |
vendredi 11 | 09:30 | Dédicace | Saint-Florent MRenaud |
samedi 12 | 09:30 | Dédicace | le Jardin aux fées Henrichemont |
samedi 12 | 15:00 | Dédicace | Leclerc Vierzon |
vendredi 18 | 09:30 | Dédicace | Librairie AàZ àVailly |
samedi 26 | 10:00 | Salon du Livre | Le Lude 10 h à 18 h Sylvie |
samedi 26 | 10:30 | Salon du Livre | “T’a voulu voir Vierzon” Vierzon Michel |
Novembre 2013 | |||
samedi 2 | 09:30 | Dédicace | Librairie Lemorvan Lignières |
samedi 2 | 14:00 | Dédicace | Cultura Saint-Doulchard |
samedi 9 | 09:30 | Dédicace | Maison de la Presse Châteauneuf-sur-Cher |
samedi 9 | 15:00 | Dédicace | Fnac Bourges jusqu'à 17 h |
|
| 2 Articles + annonce | Berry Républicain |
samedi 16 | 9:30 | Dédicace | Maison de la Presse Saint-Amand-Montrond |
samedi 30 | 15:00 | Dédicace | Géant Saint-Doulchard |
Décembre 2013 | |||
Samedi 7 | 9:00 | Dédicace | Super U Vierzon |
Dimanche 8 | 9:00 | Dédicace | 15 ans de DifCentre |
Mars 2014 | |||
Vendredi 7 | 9:00 | Dédicace | Châteaumeillant |
Jeudi 20 |
| Causerie | Plaimpied-Givaudins |
Avril 2014 | |||
Samedi 19 | 9:00 | Dédicace + causerie | Aubigny |
|
| Article + grande annonce | La Voix du Sancerrois |
|
| Article | Berry Républicain |
Juin 2014 | |||
Samedi 14 | 9:00 | Dédicace | Maison de la presse Dun-sur-Auron |
Octobre 2014 | |||
Dimanche 12 | 15:00 | Causerie | Marie du Berry à Neuilly-en-Sancerre |
Tiens, Luron a encore l'araignée qui a les pattes l'air... Du moment qu'il gueule encore cela ne peut être que ça !
Eh bien oui, j'assume. J'ai eu une éducation sous l'égide principale de la religion. Il n'empêche que le respect des institutions civiles était aussi parmi les préceptes qui m'ont été inculqués.
Enfant de choeur j'ai chanté l'hymne vigneron, le cantique à Saint Vincent et, écolier, j'ai chanté la Marseillaise. Dans les deux cas, je le faisais avec conviction. Automatiquement sans réfléchir tant ces deux hymnes me paraissaient l'évidence de l'expression du devoir de chrétien, de citoyen.
La première remise en cause arriva - avant même une réflexion qui m'a amené à me détacher complètement de la religion - avec l'évidence que le vigneron, et j'en était encore, était un privilégié de la vie. et pourtant, dans nos églises, il chantait pour supplier leur Dieu pour qu'il en donne plus encore plutôt que de remercier de l'abondance :
"Saint Vincent, nous t'en supplions
A nos coteaux rend l'abondance
Et ranime encore l'espérance
Au coeur de tous les vignerons."
Certes, lorsque ce cantique a été créé, c'était le phylloxera. La misère avait repoussé beaucoup de paysans dans les bras de l'industrie. Alors, au prétexte de rendre hommage à tous ceux-là, on continue à revendiquer... C'est indécent !
Et la Marseillaise ? Eh bien, voici les paroles :
"Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras.
Égorger vos fils, vos compagnes!
Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons
Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés?
Français, pour nous, ah! quel outrage
Quels transports il doit exciter?
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage!
Quoi ces cohortes étrangères!
Feraient la loi dans nos foyers!
Quoi! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fils guerriers!
Grand Dieu! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres des destinées.
Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis
Tremblez! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix!
Tout est soldat pour vous combattre
S'ils tombent, nos jeunes héros
La France en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre.
Français, en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups!
Épargnez ces tristes victimes
À regret s'armant contre nous
Mais ces despotes sanguinaires
Mais ces complices de Bouillé
Tous ces tigres qui, sans pitié
Déchirent le sein de leur mère!
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre!
Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie
Combats avec tes défenseurs!
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !"
Pas besoin de lire attentivement ce texte pour voir qu'il correspond à un climat de guerre - civile comme avec l'étranger. Un climat de haine. Changer les parole serait-il une insulte à ceux qui ont combattu pour la République, pour la Liberté ? Et en quoi ? Mais pas question de toucher à ces paroles non plus.
Dans les deux cas, le conservatisme est plus fort que l'adaptabilité. Et si l'on regarde bien, dans les deux cas, ce sont les mêmes gardiens du temple. Et je salue ici l'initiative de Graeme Allwright qui, lors d'un concert organisé aux caves de la Mignonne avait fait chanter sa marseillaise à lui à tout le public composé en partie de ces conservateurs.